L'agroalimentaire, une opportunité d'affaires en Afrique

L’Agro- Business, une opportunité africaine

Notre Mouvement MPR-FCFA travaille sur trois thématiques fondamentales: le rejet du FCFA, la bonne gouvernance et la promotion des entreprises à capitaux africains. Nos publications tournent autour de celles-ci sur nos différentes plateformes (siteweb, facebook , youtube , whatsapp groupes ).

Récemment, nous avons publié une liste de 10 secteurs d’activités comme les plus rentables en terme d’investissement sur le sol africain.

L’énergie solaire revenait comme le premier et secondé par l’agro-alimentaire. Cette présente publication concerne l’agro-alimentaire, une précédente avait traité le cas de l’énergie solaire.

L’un des défis majeurs qui s’imposent au continent est d’assurer la sécurité alimentaire de ses plus d’un milliard d’habitants. Combattre la faim par assurer l’autosuffisance alimentaire est crucial.

Notre continent est pourvu de terres arables d’Est en Ouest, du Nord au Sud. L’Afrique est un continent où tout est à faire ce faisant tous les investisseurs du monde s’intéressent au continent pour tirer profit, leur profit.

Il est important que les Etats africains et les particuliers africains participent davantage à cette quête d’autosuffisance dont il est question dans cet article.

Les données de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) donnait un chiffre approximatif de 227 milliards d’euro le poids du secteur agro-business africain en 2013 et avec une prédiction de plus 900 milliards en 2030.

Le continent demeure un grand importateur de produits alimentaires malgré ses hauts potentiels !

La Côte d’Ivoire importe par exemple 1 million de tonnes de riz par an, l’Algérie ne couvre que 29%  de sa demande en blé et est parmi les premiers importateurs du blé au monde, ou encore ce déficit annuel africain de 6 millions de tonnes de sucre. N’avons-nous pas de terre pour ces cultures ?

Certes nous avons les terres, mais il faut investir, trouver de bons deals auprès des partenaires.

L’importation massive chez nous enclenche cette concurrence déloyale qui fait que les populations ne peuvent pas achetés la production nationale. Les prix des produits importés sont plus bas que nos produits nationaux !!!

En zone franc, l’arrimage du FCFA à un euro fort explique en partie cet état de fait. La politique douanière doit être protectrice de la production nationale, mais que faire souvent quand la demande est si forte et la production nationale si faible ? Voilà des équations qui coupent le sommeil aux dirigeants !

Pour assurer l’autosuffisance, il faut investir massivement dans le secteur tout en apportant des solutions au :

-          problème de foncier

-          manque d’infrastructures

-          à la mauvaise organisation des filières

La sécurité alimentaire a un socle, celui de l’industrialisation, assurer ce schéma est primordiale : Champs (input-output) ----  Usine ---- Marché----Ménage

Par exemple pour le bétail une amélioration de la capacité de stockage produira de lait et de la viande de qualité pour les consommateurs.

Le lait en poudre importé est disponible partout en Afrique parce que faute d’une meilleure organisation de la filière laitière et absence d’équipements adéquats pour la pasteurisation et une meilleure distribution à grande échelle. Tenez vous bien en Australie c’est le lait liquide qui est consommé et à part plus de 99% de la population.

Que dire du maraichage, très rentable. C’est inadmissible que des pays africains comme le Congo importent encore de l’ail….

Champs ( input-output) ---- Usine ---- Marché ----- Ménage

Le continent peine à s’industrialiser et cela fait l’affaire des grandes nations industrialisées. Maintenir l’Afrique dans cette situation dépendance est le vœu des impérialistes c’est pourquoi nous avons besoin d’une réécriture du destin de l’Afrique. Et cette nouvelle page de l’Afrique ne peut s’écrire que par l’engagement sans faille des dignes patriotes africains.

Devons nous parler de la culture de rente dont l’Afrique excelle toujours plus ou moins bien avec le cacao, le coton, le café et pour quel  bénéfice pour le continent ?

Que des miettes en réalité. Le continent assure par exemple 70% de la production mondiale du cacao et transforme seulement 14% sur place, le délicieux chocolat que les gens s’arrachent à prix d’or dans les supermarchés de part le monde est fait à partir des fèves du cacao !

Dans l’agro-alimentaire le cacao passe pour être le 3eme dans le commerce mondial après le sucre et le café et nos trois pays grands producteurs mondiaux (Côte d’Ivoire, Ghana, Cameroun) ne récolte que 3% des revenus !!!

Pour le café, l’Afrique est le berceau. Le café est devenu même plus populaire que l’internet, disponible partout. L’Afrique a dominé le marché mondial dans les années 70 avec des pays comme la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, l’Ouganda. La culture a reculé drastiquement et le continent est désormais surclassé par le Brésil et la Vietnam qui fournissent eux deux 50 % de la production mondiale. Cependant le café africain reste d’une qualité supérieure.

L’Afrique peut peser lourde dans le commerce si elle a des hommes et des femmes visionnaires qui ne pensent qu’au bien être du continent.

Aussi, je ne saurais clore ce chapitre sans mettre en garde les dirigeants africains de l’ouverture des supermarchés des géants mondiaux comme Carrefour, Wal-Mart, Auchan, Aldi, Tesco PLC , Lidl ….dans nos pays.

Il faut des clauses qui protègent les entrepreneurs nationaux, la production locale. Les produits qui se vendent dans ces supermarchés sont importés à 95%. Sans une réflexion approfondie sur ces questions l’économie locale mourra de sa belle mort et la population s’appauvrira davantage.

SI CET ARTICLE VOUS DONNE D’AUTRES IDEES MERCI DE NOUS REJOINDRE DANS LE COMBAT POUR UNE AUTRE AFRIQUE.

CAMARADE FONDATEUR DU MPR-FCFA

SEYDOU KALAFO




Discussion: