Aujourd’hui les phares du monde entier sont braqués sur les États de l’AES 🇲🇱🇳🇪🇧🇫 d’aucuns disent que c’est une Alliance prometteuse, une forteresse de l’Afrique libre d’autres plus sceptiques pensent que c’est juste un « effet mode » des militaires au pouvoir pour s’éterniser.
Dans ce débat, un élément déterminant pourrait faire la différence et convaincre les plus sceptiques c’est la création d’une monnaie pour l’AES. Le fcfa est le dernier maillon de la chaîne à briser.
En défenseurs farouches de la souveraineté monétaire de nos États nous exposons ici un regard sur le mode de fonctionnement du dinar libyen sous le Très respecté Colonel Muhammad Khadafi leader de la revolution libyenne. Le choix de la Libye repose sur le succès économique de ce pays reflété par son indice de développement élevé, l’un des plus élevés en son temps dans le monde. Khadafi ( paix à son âme) a su développer son pays, il s’est entouré des intellectuels intègres pour réaliser l’impossible chez lui. Le choix de la Libye c’est aussi parce que Khadafi a mené une révolution contre les forces néocoloniales, les pays de l’AES sont dans le même schéma aujourd’hui.
Ce regard a pour objectif de pousser la réflexion sur des aspects qui peuvent être rentables dans notre contexte si nous décidons de lancer notre monnaie.
Sous le régime de Mouammar Kadhafi, la monnaie libyenne était le dinar libyen (LYD). Le système monétaire libyen sous Kadhafi était étroitement contrôlé par l’État, reflétant l’économie centralisée du pays. Voici les principaux aspects de son fonctionnement :
1. Contrôle étatique strict : Le gouvernement libyen exerçait un contrôle strict sur la politique monétaire. La Banque centrale de Libye était responsable de l’émission de la monnaie et de la gestion des réserves de change. Kadhafi avait une influence directe sur les décisions économiques importantes.
2. Taux de change flexible mais maîtrisé : Sous Kadhafi, le dinar libyen était souvent attaché à un panier de devises internationales ou au dollar américain, avec un taux de change contrôlé. Cela permettait au gouvernement de limiter les fluctuations des prix des importations et des exportations, mais cela restreignait aussi la libre convertibilité de la monnaie.
3. Politiques anti-occidentales : Kadhafi avait une vision anti-impérialiste et cherchait à réduire la dépendance de la Libye aux systèmes financiers occidentaux. Il a cherché à promouvoir l’utilisation d’une monnaie africaine basée sur une valeur de l’or, ce qui a été vu par certains analystes comme une tentative de s’éloigner du dollar américain et de l’euro dans les transactions internationales.
4. Subventions et contrôle des prix : Une grande partie de l’économie libyenne était subventionnée, avec un accès à des biens essentiels tels que le carburant, les produits alimentaires et les soins de santé à des prix extrêmement bas grâce aux revenus pétroliers du pays. Cela renforçait la dépendance de l’économie à l’égard de l’État et du secteur pétrolier.
5. Difficulté d’accès aux devises étrangères : Les citoyens libyens et les entreprises avaient un accès limité aux devises étrangères, et la demande de dollars américains ou d’autres devises était strictement régulée par l’État. Cela a souvent conduit à un marché noir pour l’échange de devises.
6. Projets d’intégration africaine : Kadhafi a également cherché à promouvoir l’idée d’une monnaie africaine unique pour lutter contre la domination des monnaies occidentales en Afrique. Il a investi dans des projets bancaires et économiques à l’échelle du continent, en particulier à travers l’Union africaine.
Après la chute de Kadhafi en 2011, le système monétaire libyen a été marqué par l’instabilité, avec plusieurs taux de change parallèles et une perte de confiance dans l’économie nationale.
Ces six points étayés sont assez instructifs pour qui s’intéresse au fonctionnement de monnaies dans la recherche de solutions aux problèmes de développement de nos pays. La monnaie c’est dans l’économie c’est comme le sang dans le corps et elle n’est jamais neutre.
Définitivement nous devons enterrer le fcfa et retenons que la monnaie se crée à partir de rien et que c’est le travail qui donne de la valeur à la monnaie.
Courage à tous. Le combat continue.
Camarade Kalafo
Économiste - Entrepreneur - Libre penseur
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