20 jan 21- première journée internationale contre la Françafrique

[[ DÉCLARATION  DU  MPR-FCFA ]]

 

Au moment où nous célébrons la première journée internationale contre la françafrique ce 20 janvier 2021, le MPR FCFA et Mouvements alliés tiennent à saluer tous les dignes fils et filles africains qui se battent jours et nuits contre la françafrique.

 

En décidant de faire ce 20 janvier 2021 la première journée internationale contre la françafrique nous tenons à commémorer dans la même veine deux dates majeures et deux grands panafricains.

 

20 janvier 1961  feu Modibo Keita, premier président du Mali demandait aux autorités françaises d'évacuer leur armée du territoire malien. Et depuis cette date est officiellement retenue comme la fête de l'armée malienne et est célébrée tous les ans depuis 60 ans.

 

20 janvier 1973  Amilcar Cabral le leader de la résistance bissau-guinéenne et cap-verdienne contre les colonisateurs portugais venait d’être froidement assassiné en Guinée Conakry.

 

Qu’ils reposent eux et tous nos devanciers combattants panafricains en paix.

 

Hier comme aujourd'hui la question de la souveraineté de nos Etats se pose avec acuité, certainement qu’il n'y a pas de souveraineté quand l’ancien colonisateur, la France continue de garantir, d'organiser et d’imprimer notre monnaie à son bon vouloir.

 

Il n'y a pas de souveraineté quand nos forces armées demeurent opprimées et soumises aux ordres des forces impérialistes comme si nous faisons face à une nouvelle recolonisation du continent. Elles sont partout ces forces d'occupation pour réguler leur propre guerre imposée aux sahéliens. Qui a  détruit la Libye si ce n'est l'occident et ses complices internes ?

 

Comme nous l'avons toujours souligné, les guerres sont faites pour nous distraire, nous éloigner du chemin de développement et pour mieux piller nos ressources au profit des impérialistes.

 

Il n’y a pas de souveraineté quand la démocratie par procuration française continue sous nos cieux, le soutien français des régimes illégitimes et dictatoriaux n’est plus un secret pour personne. Nos élections perdent tout leur sens democratique et c’est pourquoi Paris est plus fréquentée par nos hommes politiques que les contrées mêmes de leurs électeurs.

 

Nos indépendances depuis au moins 60 ans auraient un sens révélateur si on avait cadenassé les accords coloniaux et iniques avec la France.

 

On est enfin pas libre quand on ne peut ficeler à sa guise des accords de partenariats avec le pays de son choix et pour l'intérêt de nos peuples.

 

En 60 ans d'indépendance, l'Afrique francophone demeure le dindon de la farce, les dirigeants se succèdent mais s'accommodent tous ( à part quelque uns ) avec le système, laissant fleurir la mauvaise gouvernance ou une corrompue endémique qui aggrave l'incivisme et l'arrogance des mauvais enfants de la nation.

 

Frantz Fanon ne disait-il pas “ le grand succès des ennemis de l’Afrique, c’est d'avoir corrompu les africains eux-mêmes ’’. Oui ils sont nombreux ces mauvais fils et pour les extirper il faut aller vers la formation d’un type nouveau d’africain.

 

Et c’est ce travail que nous portons tous les jours avec nos actions de sensibilisation.Plus que jamais l’Afrique a besoin d'une société civile forte et surtout patriote  pour porter et imposer la voix des peuples qu’elle soit :

 

le rejet du fcfa ou encore de l'éco à la française pour l'avènement d'une monnaie 100% africaine ;

l’exigence d’un plan de retrait des troupes étrangères au Mali et dans le Sahel ;

la lutte sans merci contre la corruption, la gabegie, le népotisme ;

l’organisation des élections régulières, libres transparentes et sans interférence française ;

l'érection massive de centrales solaires et de barrages hydro-électriques pour que l'électricité ne coupe plus jamais ;

la transformation de nos matières premières sur place ;

l’adaptation de nos écoles aux besoins d'emploi de nos  pays ;

le développement des échanges intra-sous-régionaux, régionaux et continentaux;

la construction d'infrastructures sanitaires de pointe ;

le développement agressif des nouvelles technologies de communication ;

…..etc.

 

Ici l'appel est fait aux leaders intègres d'organisations de la société civile, aux leaders syndicalistes, d’entrepreneurs et mêmes certains leaders politiques (immunisés contre les tromperies françaises) de se mettre ensemble pour créer de plateformes patriotiques  dans nos pays afin de sérieusement préparer et défendre le futur du continent.

 

Chacun doit comprendre que nous ne pourrons jamais nous développer quand nos mains et nos pieds sont liés par des accords iniques. Nous devons avoir le courage de déchirer ces accords, de dire non à la servitude qu’elle soit volontaire ou imposée.

 

Aussi, comprenons enfin que quand les dirigeants refusent de servir le peuple alors la solidarité s'impose à ce dernier pour réclamer son dû.

 

Nous l'avons compris et sommes dans la dynamique de création de plusieurs plateformes solides dans les 15 pays consommateurs du franc colonial pour atteindre nos objectifs. Ici nous saluons la grande plateforme “Yerewolo Debout sur les Remparts ” du Mali dont le MPR-FCFA/ Mali est membre.

 

Aussi, saluons-nous la franchise de la collaboration de l’Urgence Panafricaniste du Tchad même si nos ambitions pour le 20 jan ont été fustigées par le refus de manifester des autorités.

 

Oui nous avons reçu beaucoup de rejets et nous comprenons aisément les dessous officieux seulement nous sommes infectés par le virus de la lutte panafricaine et nous ne céderons jamais.

 

Si de générations d'africains continuent toujours de combattre la politique française en Afrique c’est qu’elle est et demeure la plus hypocrite des nations sur terre sinon elle n’est pas la seule nation sur la terre. Qu’elle se regarde dans le miroir. En tout cas, notre génération ne recule pas.

 

Dans ce combat noble nous sommes solidaires avec tous les prolétaires du monde. Notre lutte n'est dirigée contre aucune race, elle est plutôt dirigée contre ceux qui ont juré de maintenir l’Afrique dans la misère et la précarité. Ceux-là, qu'ils soient de l'intérieur ou de l'extérieur sont nos ennemis jusqu' à la fin des temps. Ils payeront le prix !

 

Retenons enfin que sans souveraineté monétaire toutes les autres souverainetés n’existent , qu'elles soient militaires ou politiques.

 

Et travaillant beaucoup sur la question monétaire, retrouvez ci-dessous les dates clés du projet de création de la monnaie Eco de la CEDEAO, celle qui est aujourd'hui spoliée par la France.

 

Félicitations aux coordinateurs nationaux du MPR-FCFA, vous faites d'énormes sacrifices dans ce combat de tous les jours, vous êtes braves.

 

Excellente fête contre la françafrique !

 

Uni on gagne tout , divisé on perd tout !

 

Vive l’Afrique Insoumise !

 

Restons mobilisés !

 

Camarade Seydou KALAFO

Fondateur et Secrétaire International

MPR-FCFA

 

L'historique du projet de création de la monnaie CEDEAO de 1983 à nos jours

 

1er juin 1983

 

Les chefs d’État de la Cedeao réunis à Conakry, en Guinée, émettent pour la première fois l’idée d’une union monétaire pour régler les problèmes de paiements au sein de la zone. Quatre ans plus tard, ils adoptent à Abuja, au Nigeria, un programme de coopération monétaire devant conduire à la création d’une monnaie unique.

 

Décembre 1999

 

Alors que le projet de monnaie unique est au point mort, une stratégie d’accélération de l’intégration, baptisée Fast Track, est adoptée à Lomé pour le relancer. Les premiers critères de convergence fixaient alors le seuil du taux d’inflation à 5 %.

 

20 avril 2000

 

Les dirigeants de la Cedeao optent pour une approche à deux vitesses en regroupant les pays non membres du franc CFA (Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Nigeria, Sierra Leone) dans une seconde zone monétaire, la ZMAO. Celle-ci devait se doter d’une banque centrale et d’une monnaie commune avant de fusionner plus tard avec l’Uemoa.

 

25 mai 2009

 

Adoption d’une nouvelle feuille de route pour le programme de monnaie unique de la Cedeao, avec deux principales échéances :

 

– 2015 pour la monnaie commune des États non membres de l’Uemoa ;

 

– 2020 pour la monnaie unique de la Cedeao intégrant les deux zones.

 

Octobre 2013

 

À Dakar, les chefs d’État désignent les présidents ghanéen et nigérien, Nana Akufo-Addo et Mahamadou Issoufou, pour impulser une nouvelle dynamique au projet de la monnaie unique de la Cedeao. Ils seront rejoints, en 2017, par les chefs d’États de la Côte d’Ivoire et du Nigeria, Alassane Ouattara et Muhammadu Buhari, pour constituer la task force présidentielle.

 

2015

 

Faute d’être parvenu à créer une monnaie commune de la ZMAO, les dirigeants de la Cedeao reviennent à une stratégie privilégiant une approche graduelle.

 

Objectif : créer la monnaie unique en 2020 pour les pays qui respecteront les principaux critères de convergence.

 

29 juin 2019

 

Réunis à Abuja, les dirigeants des quinze pays membres de la Cedeao se mettent d’accord sur :

 

– le nom « eco » ;

 

– un régime de change flexible avec un taux d’inflation ;

 

– le principe d’une banque centrale fédérale. Le tout devant entrer en vigueur en 2020.

 

21 décembre 2019

 

Les chefs d’État de la Cedeao choisissent le symbole de l’ECO (EC) et le nom de leur nouvelle banque centrale : la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest (BCAO).

 

Le même jour, Alassane Ouattara et Emmanuel Macron annoncent la réforme du franc CFA et l’adoption du nom « ECO » à partir de 2020. Ils assurent que les 8 pays de l’Uemoa respecteront alors les critères de convergence.

 

Cette complicité foule au sol l'adoption par la CEDEAO d'un régime de change flottant. Donc la parité ici demeure fixe avec l'euro et le fake eco reste toujours garanti par la France.

 

Les autres changements cités dont notamment la fermeture des comptes d'opérations et le transfert des devises contenues dans lesdits comptes vers les banques africaines ne sont point vérifiables.

 

On est en 2021 leur fake Eco n'est pas encore dispoible , et tout le travail se fait dans le noir total même les parlements africains n’en savent rien. Elle ne verra peut être jamais jour pour continuer la diversion.

 

Avec l'irruption de la France dans le projet de la CEDEAO, elle fait d'une pierre trois coups :

le projet de création d'une monnaie unique africaine pour les 14 pays du FCFA + les Comores tombe dans l'eau ;

le projet d'antan de création de monnaie unique pour les pays anglophones de la CEDEAO devient un souvenir ;

la France garde sa mainmise sur les pays de l'uemoa et tisse une zizanie visible au sein de la CEDEAO.

 

Une documentation est disponible sur la spoliation française de l'Eco de la CEDEAO à notre niveau. Si vous voulez en savoir plus, contactez-nous à travers nos contacts disponibles sur nos plateformes.

 

Salutations militantes.