Accords coloniaux- 11 règles tenues secrètes asphyxiants l’ Afrique arrivées à terme mais manipulées par la France pour leur prolongement

Accords coloniaux- 11 règles tenues secrètes asphyxiants l’ Afrique arrivées à terme mais manipulées par la France pour leur prolongement

L’ensemble de ces textes signés le 26 décembre 1956 pendant la période coloniale entre les pays francophones du continent et Paris visant à piller les territoires colonisés ont pris fin le 26 décembre 2020. Malgré qu’ils soient arrivés à expiration l’ Élysée se livre à des manœuvres pour maintenir les Nations concernées dans l’esclavage.  

66 ans après la signature des accords coloniaux exclusivement bénéfiques pour la France et fondamentalement sans aucun profit pour les pays francophones d’ Afrique, le constat est clair, les États du continent sont classés dernier dans les indices du développement tout comme ils font face aux guerres et aux pillages systématiques de leurs richesses orchestrés par la France. À la lecture de ses accords l’on n’hésite pas à se rendre à l’évidence du retard de ces pays tellement les engagements entre les deux parties servent uniquement à la France au détriment de nos États, victimes et grands perdants de leur coopération avec Paris. C’est en raison des avantages grandioses que leur servent ces contrats que les autorités françaises n’occultent pas leur volonté d’exterminer les leaders panafricanistes pour continuer de spolier l’ Afrique. 

“ L’ obligation d’utiliser le FCFA”

D’après ce point du clause coloniale tous les pays d’ Afrique signataires dudit contrat n’auront pour monnaie d’échange que le Fcfa, cet instrument de servitude et d’ assouvissement des pays d’Afrique. 14 pays de la zone franc subissent davantage cette monnaie fabriquée à Paris et dont les dirigeants français ont la mainmise sur leurs utilisateurs à travers un contrôle et un pouvoir de décision sur sa valeur. La dépendance monétaire des États vis-à-vis de la France constitue le plus grand frein au sens du progrès. 

Cependant il devient urgent pour les pays de la zone franc de se libérer de ce joug monétaire en créant une monnaie locale définie par les nationaux et gérée en fonction des priorités aboutissants à l’émergence. 

“ Renoncer à toute alliance militaire avec d’autres pays”

Cette partie de l’accord colonial offre l’exclusivité ou la garantie à la France de contrôler et d’agir militairement dans les territoires colonisées. Mais surtout l’on note une interdiction formelle de nouer des rapports de défense avec un quelconque État. Ainsi la France se donna le privilège de vendre les armes à son prix et selon l’importance qu’elle accordait à ce détail du contrat. L’on comprend aisément le rôle qu’elle a joué dans les coups d’État en Afrique provoquant le renversement des régimes non affiliés à sa manipulation. En réalité il lui fut facile de créer des guerres civiles entre les populations d’un même pays afin de vendre les armes ou encore d’utiliser le chantage pour faire plier un camp en fonction de ses intérêts. 

De nouveaux contrats militaires signés avec plusieurs partenaires font échapper de nombreux pays africains aux conflits internes créés par la France. En effet la coopération militaire russe et chinois liant principalement nos États a contribué à un recul considérable de la France aujourd’hui menacée et exclue des stratégies de défense dans lesquelles se sont engagées les autorités au pouvoir. 

Outre ces deux lignes du contrat colonial en référence à la monnaie et à l’armée, sont également mentionnées “ l’obligation de s’allier à la France en cas de guerre ou de crise mondiale” ; “ la priorité aux intérêts et entreprises françaises dans les marchés et appels d’offres publics ” ; “ la confiscation automatique des réserves financières” et bien d’autres clauses destinées à appauvrir les pays africains signataires des accords coloniaux. 

Arrivés à terme en 2020, ces contrats méritent d’être revus ou annulés au moyen de la résistance et du rappel à la France des principes de souveraineté des États voire de l’indépendance de chaque pays. Car l’ouverture diplomatique des Nations africaines nécessite une nouvelle orientation ou partenariat gagnant-gagnant avec le Nord et le Sud. 

Tchuisseu Lowé

Chroniqueur panafricaniste.