Burkina Faso- L’ armée dépose Roch Marc Christian Kaboré

Burkina Faso- L’ armée dépose Roch Marc Christian Kaboré 

Après plusieurs mouvements d’humeur des populations pour dénoncer la mauvaise gestion du pays du président déchu les militaires s’érigent en maître du jeu

La nuit du dimanche 23 janvier aura été décisive pour l’armée burkinabè dans sa mise à l’écart de Roch Marc Christian Kaboré jadis à la tête du pays. C’est sans surprise que sa déposition intervient dans un contexte social agité où sa gestion du pays a fait l’objet de vives tensions au sein des populations. Mais aussi, le cordon dans l’armée semblait déjà fragile depuis plusieurs mois ajouté à cela une situation sécuritaire et économique précaire et persistante. 

Le manque de coordination des hommes en tenue divisés sur la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme ainsi que la faiblesse du gouvernement- incapable de répondre à la vie chère ont contribué à mettre un terme à l’autorité de Roch Marc Christian Kaboré jugé “ inapte à apporter des solutions concrètes pour la sortie en crise du pays” selon les critiques. Même si la situation reste tendue au Burkina Faso l’on observe une solidarité d’une grande partie de la population à l’armée. 

Alors que les rumeurs sur la destitution de ce dernier planait dimanche soir dans les rues de Ouagadougou la capitale, les citadins se sont rassemblés pour encourager les militaires dans leurs actions. Détenu dans une caserne militaire l’ex chef d’ État burkinabè réputé proche de la France avait soutenu les sanctions contre le Mali. 

Son implication directe aux côtés de Paris, de la CEDEAO et l’UEMOA pour faire tomber les autorités de Bamako aurait accélérer sa chute. Le sentiment anti français fait l’unanimité au Burkina Faso. Régulièrement les foules inondent les espaces urbains pour dénoncer les manœuvres de la France au pays pareillement qu’elles condamnent la subordination des autorités burkinabè à Paris. 

Le complot contre le Mali aurait accéléré la colère du peuple burkinabè davantage réactif pour condamner et exiger le départ de l’ Élysée du continent. Cette autre séquence de la prise du pouvoir par les soldats appuyés par la majorité renforce l’idée d’un changement à contre courant de la volonté de Paris mais bénéfique pour les populations assoiffées de libération. 

Tchuisseu Lowé Chroniqueur panafricaniste.