Contre-attaque- Choguel Maïga aux trousses de l’ UEMOA et de la CEDEAO

Contre-attaque- Choguel Maïga aux trousses de l’ UEMOA et de la CEDEAO

Au cours d’une interview exclusive accordée le weekend dernier à la télévision publique malienne le chef du gouvernement a fait part de sa volonté de traîner en justice les deux institutions sous-régionales  responsables des sanctions contre le Mali.

C’est en réponse aux peines ex nihilo infligées par l’UEMOA et la CEDEAO à Bamako que Choguel Maïga premier ministre de la transition au pouvoir s’est engagé avec son équipe gouvernementale de réagir avec fermeté. Son allocution à la chaîne à capitaux publics le samedi 15 janvier de cette année est expressive de sa démarche. “ Nous avons élaboré un plan de riposte contre le processus pour sauvegarder la souveraineté de l’ État malien, son intégrité territoriale. 

Il y’a des mesures à caractère juridique qui vont être prises devant les institutions sous-régionales, africaines et internationales habilitées”.  C’est dire que son gouvernement ne veut rien lâcher dans cette affaire qui inclut également le rôle de la France qu’il atteste d’avoir contribué à la « désintégration» du Mali. Toutefois il rappelle la marginalisation portée contre Bamako dans la prise des décisions en cours. “ L’ UEMOA s’est débarquée à Accra en l’absence du Mali qui a été invité en 48h sans qu’on lui dise l’ordre du jour. On traite le Mali comme un moins que rien, comme si ce n’est pas un État. Nous ne pouvons pas accepter cela. Il y’a des formes d’humiliations que le Mali ne peut pas accepter”. Renchérit- il. 

Des sanctions contre le Mali…improductives

Le déclenchement des mesures répressives de la CEDEAO et de l’UEMOA dont est victime le Mali n’a fait qu’ enfoncer le couteau dans la plaie. L’ensemble des pays de la sous-région Afrique de l’Ouest se trouve pris dans l’étau d’une situation manipulée par la France. En réalité les populations sénégalaises, béninoises, nigériennes, nigérianes etc.  menant les échanges entre le Mali et ces pays sont limitées dans leurs activités. 

La fermeture des frontières avec le Mali empêche la libre circulation des biens et des biens et des personnes. Aussi elle sape la solidarité tant vantée par les pays de l’ Afrique de l’ Ouest. Il est clair que ces dirigeants africains réunis contre le Mali se sont lancés dans une initiative irréfléchie, improductive contre leurs populations. Les voix de leurs compatriotes bloqués aux frontières maliennes se font de plus en plus entendre car, l’on réclame l’ouverture des voies et une reprise des activités contributrices pour l’économie des États. 

Tchuisseu Lowé 

Chroniqueur panafricaniste.