Mali- 5 ans serait le temps maximum demandé par la transition pour poser les jalons d’une nouvelle République

Mali- 5 ans serait le temps maximum demandé par le peuple malien pour poser les jalons d’une nouvelle République

Les maliens décident de ce temps maximum pour assurer une réforme profonde du pays avant la tenue des élections municipales et présidentielles.

Le nouveau calendrier établi par les autorité de la transition malienne  proroge la date des élections législatives et présidentielles.  En retenant 2025 pour le vote des députés et 2026 pour élire un chef d’État, les dirigeants de Bamako montrent leur volonté de résoudre les grandes questions notamment celles liées à la défense du territoire, à la paix et à la sécurité des maliens et dans une certaine mesure de régler l’ épineux problème du Fcfa, cette monnaie coloniale fortement contestée par les populations. 

Cette décision des autorités est le résultat des assises nationales qui se sont déroulées à la fin du mois de décembre dernier. Mais la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO) manipulée par la France voit d’un mauvais œil la prorogation de ces échéances politiques maliennes et annonce des sanctions contre le gouvernement de Bamako. Toutefois, Assimi Goïta et les siens envisagent de mener le combat jusqu’au bout. 

Le Mali en quête de sa souveraineté

Dans un contexte malien actuel marqué par les insécurités l’on ne saurait organiser les élections sans pacifier le pays. Alors, se rendre aux urnes dans une situation pareille reviendrait à reproduire les mêmes schémas du passé où le constat d’un retour à l’instabilité au lendemain des élections ramène la gouvernance au point zéro. C’est en fin connaisseur des questions de défense et de sécurité que Assimi Goïta, un homme de terrain, tient à ramener la stabilité sur toute l’étendue du territoire afin d’organiser les élections, jadis prévues en février prochain. 

Une date assez limitée pour apporter des solutions concrètes aux cas d’insécurité. « Comment battre campagne et assurer la pleine participation des citoyens dans des contrées affectées par l’insécurité ? Des choix politiques, courageux et avisés sont en cours». Le propos de Choguel Maïga premier ministre malien réconforte l’opinion sur la justification du nouveau calendrier électoral arrêté par les dirigeants. Ces mesures semblent  déplaire à la CEDEAO ainsi qu’à des opposants maliens opportunistes pourtant tous conscients de la situation sécuritaire du pays. 

Mais la pression subie par ces deux groupes derrière laquelle se cache l’ Élysée, éloigne ces derniers de l’essentiel. L’on pourrait évoquer l’ingérence des États de la CEDEAO dans les affaires internes du Mali mais aussi d’une manipulation de quelques nationaux – prestataires de la France au sein du continent. Tout compte fait, le peuple malien debout comme un seul homme se mobilise davantage pour réclamer la fin du Fcfa et le retour du Mali à sa souveraineté.

Tchuisseu Lowé

Chroniqueur panafricaniste.