Suite à l’annonce faite par le ministre de l’économie et des finances du Mali 🇲🇱 sur le paiement de la dette intérieure d’ici le 31 décembre nous avons décidé d’esquiver ici les effets possibles d’une telle mesure sur l’économie du pays.

En vrai c’est une décision salutaire en ces temps très difficile où la morosité de l’économie est palpable dans les agrégats macroéconomiques ainsi que dans la vie de tous les jours des agents économiques. La mesure est un vrai stimulus, l’injection de la liquidité allégerait un peu la crise financière de cette fin d’année et les deux premiers mois de 2025. Désormais que l’Etat fasse le paiement de la dette intérieur une priorité absolue car les retombées sont positives et surtout pour une économie comme la nôtre qui s’autofinance depuis l’avènement de la transition.

C’est le lieu de saluer la patience des opérateurs économiques, certains découragés par la situation ont quitté le pays pour faire les affaires ailleurs. Qu’ils reviennent bâtir la patrie !

Selon le ministère de l’économie une cagnotte de 200 milliards de fcfa est déjà disponible pour commencer les paiements à partir de la semaine prochaine Vivement!!!!!

Le paiement de la dette intérieure peut avoir plusieurs effets sur l’économie du pays, nous décelons huit effets potentiels :

1. Réduction de la pression sur le budget public

En remboursant la dette intérieure, l’État diminue ses obligations futures, ce qui peut libérer des ressources budgétaires. Cela permet de réorienter ces fonds vers des investissements productifs ou des programmes sociaux, stimulant ainsi l’économie.

2. Impact sur la liquidité des banques et des investisseurs

Si une partie de la dette intérieure est détenue par des banques ou des institutions financières, son remboursement peut améliorer leur liquidité. Cela pourrait encourager ces institutions à accorder davantage de crédits au secteur privé, stimulant ainsi la croissance économique.

3. Augmentation de la confiance des investisseurs

Le paiement régulier de la dette intérieure renforce la crédibilité de l’État auprès des investisseurs nationaux et étrangers. Cela peut réduire les taux d’intérêt sur les futures émissions de dette et améliorer l’attractivité du pays pour les investissements étrangers directs (IDE).

4. Réduction des coûts de la dette

En réduisant le montant total de la dette à payer, l’État peut diminuer les intérêts qu’il doit rembourser chaque année. Ces économies sur le service de la dette peuvent être réaffectées à d’autres priorités économiques comme l’infrastructure ou l’éducation.

5. Stimulation de la consommation et de l’investissement

Si la dette est détenue par des particuliers ou des entreprises locales, le paiement de la dette leur donne accès à des liquidités supplémentaires. Cela peut se traduire par une augmentation de la consommation, des investissements privés ou une épargne accrue, ce qui peut soutenir la croissance économique.

6. Effet sur les taux d’intérêt

Le remboursement de la dette peut influencer les taux d’intérêt domestiques. Une réduction de la dette pourrait abaisser les taux d’intérêt à long terme, ce qui pourrait favoriser l’investissement privé. Toutefois, si l’État emprunte de nouveau pour financer ses dépenses, les taux d’intérêt pourraient remonter.

7. Redistribution des ressources

En fonction de qui détient la dette (banques, entreprises, particuliers), le remboursement de celle-ci peut redistribuer les ressources dans l’économie. Cela peut favoriser certains secteurs au détriment d’autres, influençant la répartition des revenus et des richesses.

8. Effet sur la croissance économique à long terme

Le paiement de la dette intérieure permet à l’État de se désendetter et de renforcer sa situation budgétaire. Cela peut donner plus de flexibilité pour adopter des politiques économiques pro-croissance à long terme, sans être contraint par un lourd fardeau de la dette.

En résumé, le paiement de la dette intérieure peut avoir des effets positifs sur la confiance des investisseurs, la liquidité des banques, et les dépenses publiques. Cependant, il faut veiller à éviter des effets inflationnistes ou des pressions sur les taux d’intérêt qui pourraient nuire à la stabilité macroéconomique du pays.

Courage à tous, le combat continue.

Retenons que la monnaie se crée à partir de rien et que c’est le « travail » qui donne de la valeur à la monnaie.

L’Afrique et notre conscience.

Camarade Kalafo

Économiste -Entrepreneur - Libre penseur