Nazisme monétaire- Les pays de la zone Franc dans l’impasse du progrès

Nazisme monétaire- Les pays de la zone Franc dans l’impasse du progrès

14 États placés sous le joug structurel et économique de l’impérialiste français traînent sur la marche vers le développement

Quoi qu’il en soit, les indices de développement classent les pays de la zone Franc au bas de l’échelle. Qu’il s’agisse de la croissance économique, du niveau de vie des populations et même des grands projets, les ex colonies françaises stagnent au milieu de tant d’autres pays émergents en plein essor. 

Malgré l’immense richesse du sol et du sous-sol de ces Nations, l’ étiquette que l’ impérialiste français leur attribue est celle de « pays pauvres» au prétexte que leurs économies affichent des faiblesses. Parlerait – on d’un sarcasme de Paris principal étrangleur des 14 pays à qui le Fcfa sert de monnaie ? À la seule évocation de la rupture avec cet outil d’anéantissement de nos États, la France pointe dans le registre de ses meurtres les noms des contestataires de sa politique esclavagiste. 

Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Ruben Um Nyobè etc. en ont payé le prix de leur combat par leurs vies. Soutenue par ses alliés corrompus et avides de pouvoir à la tête de nos pays, la France assassine les visionnaires africains épris de liberté et d’autonomie. En réalité, le Fcfa imprimé en France et conservé au trésor français, sert d’un grand intérêt à l’économie française au détriment de ses  utilisateurs africains dépourvus d’indépendance économique. 

Le bénéfice de cette monnaie évalué pour 1Fcfa à 1,7 en faveur de la France contre 1 pour nos économies  nous ramène non seulement à la case de départ mais aussi et surtout il nous maintient dans le surendettement. 

Le Fcfa : le plus grand malheur de nos Nations 

Quatre pays d’ Afrique occupent le rang des dix États les plus pauvres du continent. Le Togo, le Niger, la République centrafricaine et la République démocratique du Congo apparaissent régulièrement dans les  statistiques des organismes onusiens pour ce qui est de l’ Indice du développement humain ( IDH). 

Parallèlement, ces mêmes Nations sont listées dans le classement des 10 pays les plus pauvres du monde. Comment comprendre que les richesses naturelles de ces Nations ne puissent pas contribuer au décollage économique ? L’ analyse d’une telle interrogation tient compte du taux d’intérêt monétaire exorbitant que prélève la France sur les transactions financières faites au plan national et international par les pays suscités.

 Concrètement, penser le développement du continent dans un système tenu par le Fcfa serait une illusion, une chimère. De ce fait une action des africains nécessite pour  débarrasser les pays- victimes de ce joug monétaire, structurel et impérialiste. 

L’urgence de quitter la monnaie naziste ( Fcfa) 

La génération de jeunes africains manifeste son engouement pour une sortie complète du Fcfa. En Afrique de l’Ouest précisément les organisations de défense d’une Afrique libre se lèvent et manifestent à travers les rues pour exprimer leur ras-le-bol contre le Fcfa tout en exigeant une monnaie locale. Au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, des leaders connus, activistes de renom et anonymes répandent l’idée d’une Afrique libre devant la France. Pour faire entendre leurs voix des banderoles portent des slogans anti français et, dans leurs actions les foules suivent l’élan panafricaniste destiné à protéger et à sauvegarder les intérêts de l’ Afrique.  

Malgré les représailles et les prisons l’on assiste à une montée des protestations contre la France motivée par une quête de l’autonomie ainsi que de l’expression d’une Afrique bâtie sur ses propres modèles. Artistes, hommes politiques, libres penseurs, intellectuels, chercheurs, étudiants, tous s’accordent pour abolir le nazisme monétaire français sur l’ Afrique à l’heure du cheminement vers le rêve africain. 

Tchuisseu Lowé

Chroniqueur panafricaniste