Niger- Les populations vent debout contre la France et Mohamed Bazoum

Au cours des contestations qui ont eu lieu le dimanche 30 janvier dans les rues du pays les foules ont exigé le départ du colon français et de son acolyte au pouvoir.

 La  colère et les dénonciations ont accompagné les manifestations. Au menu de la grogne populaire l’on note au premier rang l’échec du président nigérien Mohamed Bazoum dans la lutte contre le terrorisme mais aussi l’envahissement de la corruption dans le pays ainsi que la présence des bases militaires françaises dans le territoire nigérien. 

Exposées aux actes terroristes caractérisés par la mort, le pillage et les enlèvements les populations sont contraintes aux déplacements forcés alors que les effectifs militaires missionnés sur le terrain peinent à rétablir l’ordre, la paix et la sécurité. Malgré la présence des troupes françaises sur son sol le Niger piétine dans la lutte contre le terrorisme et les grands trafics illicite des stupéfiants et des armes à feu. 

En réalité ces soldats de Paris jouent à la mascarade en entretenant une relation floue avec les groupes rebelles car plusieurs fois indexés par les populations d’ être en connivence avec les terroristes leur présence suscite la méfiance quant à la finalité de leurs actions. Toutefois la protection des entreprises françaises et la spoliation des richesses du sol et du sous-sol nigérien restent la préoccupation de cette armée d’occupation. 

Le Niger regorge d’importants gisements de fer, de bauxite, ce qui le classe au top des pays – fournisseurs de ces matières. Curieusement elle occupe la basse échelles des États les plus pauvres d’ Afrique et du monde. Un paradoxe. Ses richesses servent essentiellement au colon français ainsi qu’à la minorité des oligarques au pouvoir. La corruption, le favoritisme, le népotisme sont érigés en norme dans le pays. Les populations abandonnées à elles-mêmes subsistent en s’adonnant aux petits métiers mais la famine règne. 

Le Niger sur les traces du Mali et du Burkina Faso ? 

La situation géopolitique actuelle en l’Afrique de l’Ouest fait penser au renversement du régime de Mohamed Bazoum soumis à la France. Au nom de la libération les populations envisagent la rupture avec un système néocolonial qui résiste à disparaitre. Aussi l’on en appelle à l’intervention des militaires pour renverser un gouvernement de plus en plus critiqué et contesté. À l’exemple de Mali où les militaires tiennent le pouvoir pour le changement, un tel schéma n’ est pas exclu au Niger. Les voix s’élèvent dans le pays et au sein de la diaspora pour réclamer le départ des troupes françaises et la fin de l’autorité de Mohamed Bazoum. Plusieurs autres manifestations sont prévues à Niamey la capitale et dans les zones reculées dans les prochains jours.

Tchuisseu Lowé

Chroniqueur panafricaniste